1. |
Rien
03:51
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- RIEN -
"bitch mother fucker" je t'aime plus. tu n'es rien pour moi.
pour moi, tu n'es plus rien "bitch mother fucker".
des ombres en poche collées-serrées sur le gazon coupé-mouillé.
j'attend mes ongles, des mains dedans, le doigt brulé par de l'afghan.
les chaines sont longues, les gens sont mieux et dans cette blonde y a des envieux.
- des enfant crient, des chiens-vautours, et sans une trace y a plus d'amour -
c'est froid.
c'est bon de se sentir fort.
les autres sons des vies dehors.
j'regarde le ciel, j'me branle d'abord. derrière l'enclos le cris du porc
"bitch mother fucker" je t'aime plus.
tu n'es rien pour moi.
pour moi tu n'es plus rien.
brise le bien, claque des doigts.
parle du temps comme de toi: il fait beau, je souris; il fait moche, je l'oublie.
- j'en ricane, j'exorcise en tisant le jerrican -
pas plus d'âme qu'une banane, je suis l'âne de ma queue.
j'ai le jour avec moi et la lumière dans les cheveux. celle des gens pas heureux dans la ville qui accourt.
j'ai ma place dans que dalle. j'ai la dalle des beaux jours.
sur le nerf absolu, je vis ton flux tendu et je vois avec deux jeunes yeux désœuvrés que le temps passe comme un train, dans mes mains y a rien.
je m'en amuse mon amour, que t'en dises des jurons, je ne reste que friandises dans le fond d'un jupon.
"bitch mother fucker" je t'aime plus. tu n'es rien pour moi.
pour moi, tu n'es plus rien "bitch mother fucker".
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2. |
Chimpanzé
02:35
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- CHIMPANZE -
j'ai l'crane circulaire
brumeux
comme l'horizon
qui sniffe d'la poudre à canon
y a un camion sur mon périph'
qui cogne comme un nerf à vif
il mâche un sédatif
et roule des R à 200
une sale crotte de merde sur l'crâne
comme Stalingrad qui crame
sous 34 degrés
centigrades
l'épée de damoclès
en grosse caisse
interieur cuir, rolex
et salope du cashemire
puis en ombres blanches
je vois des branches
mal baisées
par des chimpanzés blonds
une question à résultat
pour être positif
quitte à pas être égal
entre le Vatican et le Sénégal
la pluie ronge les réverbères
comme le coton les points noirs
à plus en boire
j'ai vu m'pousser des poires
des espoirs à l'eau de vie
qui brûle comme le déstop
j'me déstoque
pour reconstruire à Pataya
une caille-ra en bottine
rare comme d'la zibeline
qui court
au coup des filles d'amour
d'une nuit d'un coup d'un jour
je raconte des bras poilus
dans un métro de voitures
tonneau de mercure
en équilibre sur la main d'un salut
une grenade juteuse
dans les jambes d'un enfant
mort de naissance
devant l'assistance publique
sa mère en faits divers
dans un papier d'encre
et je chouine
comme un sale sample de Gerchwin
un bon champagne sans bulles
une pipe sans dents
une patate sans gant
et une trique de keuf sanglante
une grande invention
sans inventeur
une équation en aveugle vision
pour gonfler l'postérieur
en panne d'essence
comme le Bénin
j'ai l'béguin
j'ai la tête vissée sur l'espérance
j'suis pas niais
je suis nié
car j'crache à la gueule
des mecs sur les billets
j'investi la nuit, son turf
comme une goutte d'encre à la mer
et les vagues
font des surfs
je vois des girafes naines
dans les coins de ma chambre
avec des yeux sans peine
elle mastique de la viande
et le soleil me mord
j'dis qu'il a tort
et lui tords le cou avec mes 2 pouces
j'roule mes oin-jes
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3. |
Je veux te baiser
04:02
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- JE VEUX TE BAISER -
je me suis retrouvé
dans les avenues de ton coeur
y a mes semelles qui collaient
je faisais l'auto-stoppeur
tu m'as demandé d'monter
je suis venu sur tes fesses
et là je t'ai démontré
l'feu vert de mes caresses
cliclito clignotant
je sent tes cuisses toutes moites
si l'amour est à gauche
priorité à droite
je veux seulement ton cul
ton cul ton cul ton cul
a la limite ta chatte
mais toujours à 4 pattes
à dada sur mon beat
tu glisses comme liquide
enlève donc ces dessous blancs
qu'on fasse du 200
t'es à fond de cinquième
direction le 7 émé ciel
je franchis la ligne blanche
mes deux mains sur tes hanches
Je veux te baiser
Tu veux me baiser
nous voulons nous baiser
hein-hein.....
tu, tu t'es retrouvé
sur l'autoroute de mon coeur
y a tes p'tits yeux qui collaient
à mon rétroviseur
je t'ai demandé de monter
et tu m'as montré tes fesses
qui m'on forcé à griller
le feu rouge de tes tendresses
j'aime beaucoup tes parechocs
qui débordent de ton body
je te ferais passer le code
tu verras tout tes permis
tu veux seulement ma bite
ma bite ma bite ma bite
à la limite ma bite
pour une leçon de conduite
à dada sur ton string
je glisse sur la voie rapide
tu verras sans tes warnings
comme la route est toute humide
j'suis a fond de cinquième
direction 7 ème ciel
je franchis la ligne blanche
tes deux mains sur mes hanches
Je veux te baiser
Tu veux me baiser
nous voulons nous baiser
hein-hein.....
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4. |
Novembre
02:36
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- NOVEMBRE -
C'est avec les ambitions qu'on attrape le financier,
avec des munitions que dérape le policier.
C'est une condition de devoir nous laisser vivre,
la foule en érection est déjà bien ivre.
En réanimation dans des lits noirs et blancs,
ne tire aucune leçon de nos arracheurs de dents.
Ils crachent comme des cons sur le pavé des enfants,
les cigarettes s'allument à l'annonce de leur 13 ans.
C'est juste une épaisse brume de plus dans le présent,
un grumeau qui se glisse dans un liquide charmant,
un cuni bien triste dans une belle au bois dormant,
des poils qui s'hérissent sur un bras bien coiffé,
une pulpeuse nourrice dans un pavillon parfait.
On vit, on s'aime, à travers nos écrans.
On cache on garde nos envies dans des écrins.
Il y a des yeux qui débordent, des vieux qui te bordent,
des haches qui se dressent, des tresses qui se lient.
La détresse est visible, elle se couche dans nos lits.
Un matin de novembre nargué par un suçon,
ils ont repris la vie de n'importe qu'elle façon.
De l'accumulation, nait la révolution.
Une étincelle brille entre deux explosions.
Réveille tes instincts de ces morbides pulsions.
Les gens bien pensants vont quitter leurs fonctions.
Notre armée triomphante est rentrée dans Paris,
pénètre dans cette fente aux lèvres déjà meurtries,
un viole quand tu rentres dans une foule asservie,
brûler ces H & M et leurs 12 collections!
Du haut des H.L.M. certains n'ont qu'une saison!
Ça chuchote en coulisse et l'élève entend des sons,
les mômes s'établissent un nouveau dessein,
ça barbote dans l'abysse de nos belles flaques de sangs.
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5. |
Dieu était grand
05:51
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- DIEU ETAIT GRAND -
j'étais grand
T'étais chiante
j'étais dedans
t'étais bien
bas du ventre
j'étais chien
dans la pente
jE SUIS rien
dans mon rêve
trop d'salive
et on crève
les ballons
on regarde la vie à deux digérer des bourdons
et y font grave
le gueule
mais qu'on leur chie
ce qu'il veulent
et quand j'les regarde dehors
dealer des kilos d'peur
faut pas s'donner tant d'mal
pour faire mentir un père
et si j'te crache par terre
c'est que l'ai pas vu moi l'or
du ciel
toi t'es comme un conte sans elle
moi j'me fie à du réel
et si j'ai pas l'droit d'meurtre
tant mieux pour CE décor
j'évacue des pores
des trucs vécus dans l'corps
le calice et l'sang noir
j'préfère quand j'le dégueule
donc si je change de bar
c'est que j'veux pas Boire ta gueule
dégage de mon sol
meurt avec tes drôles
merde j'mords avec les grôles
c'est DU VOMiiiiIS MA belle
j'suis une brebiiiis qui meurs
mon teint violet quand J'bêle
on m'offre enfin des fleurs
dans le ciel bleu
de mes ennuis
le soleil rouge
est là, en vie
au nom du père
j'jure sur ma mère
qu'c'est la dernière
heure de misère
en hologramme
j'fixe le néant
brûlons un gramme
baisons ensemble
les grandes questions
existentielles
j'm'en bas les steaks
j'aime le mortel
la quête du graal
au coin d'la tête
des plans minables
sur la comètes
des belles gazelles
en minijuppe
l'air de travers
en micro-pute
je pense tout haut
c'que j'dis tout bas:
"garde le bon sens
jusqu'au panneau"
je vois tout droit
c'est le tombeau
de la naissance
vers l'asticot
dans la vision
un grain de sable
les illusions
sont impalpables
j'lis mon destin
entre mes lignes
j'aime les couleurs
je les patines
j'suis pas paré
pour l'extinction
accaparé
dans l'vert du son
un bout d'fusée
au cul du join
pas tatoué
vierge de dessin.
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